Description
DE BACH À InBach
Réinterpréter Bach. Le citer, le transformer, l’arranger, l’orchestrer. Ces actes de métamorphoses datent de ses
contemporains et du compositeur lui-même, et se sont perpétués durant trois siècles jusqu’à aujourd’hui. Bach
est une source d’inspiration infinie dont la permanence assure la mémoire vivante, aussi variée et singulière soitelle. Bach / Mendelssohn, Bach / Liszt, Bach / Busoni, Play Bach… la création se niche dans l’approche sans
cesse renouvelée de la matière, quelque chose de l’ordre de la haute couture, à partir d’un tissu inusable,
intemporel.
InBach est né d’une proposition initiale du Musée de la Musique (Philharmonie de Paris) : 30 minutes de
performance inédite dans le Musée où il s’agit de mettre en valeur la collection de captations produites par le
Musée et d’entourer de lumière et de musique bien vivante, les extraordinaires instruments qui y sont hébergés,
mais souvent muets.
Arandel participe ensuite au « Bach Marathon » de la Philharmonie, avec « Switched on Bach », live et DJ-set,
référence à l’album légendaire de la compositrice américaine Wendy Carlos. En 1968, le monde découvre des
pièces de Bach, respectées à la note près, et uniquement interprétées sur le synthétiseur Moog.
Du DJ-set au Musée, des bougies à l’électricité, des instruments historiques aux machines, des thèmes de Bach
entrés dans l’inconscient collectif aux interprètes bien vivants faits de chair et de sang, InBach frémit déjà.
L’album est enregistré en grande partie avec la collection du Musée, instruments rares, parfois bizarres que
Bach n’a pas tous connus, pas plus que la panoplie des Korg ou Moog qui complètent l’instrumentarium. Arandel
se promène au cœur d’une caverne d’Ali Baba, entouré de trésors de tous les temps, invite des artistes issus
d’univers et de milieux aussi variés que contrastés.
L’ANONYMAT EN QUESTION
A travers cet hommage poétique, infiniment respectueux et novateur dans son concept comme dans sa facture,
Arandel sort son identité du trou noir. La sensation légitime aujourd’hui d’avoir tout dit en restant dans l’anonymat.
Comme si Bach avait rendu possible la tombée des masques, ou ironie du sort - pirouette arandelienne - : quand
naît la volonté de se montrer, il est temps de se dissimuler derrière un autre..., et un géant.
RACONTER UNE HISTOIRE
Non sans esprit et toujours avec beaucoup d’humilité, Sylvain est sorti de son ombre et a parlé d’Arandel ; il a
évoqué sa musique, son travail, ses recherches, ses trouvailles, les rencontres qui changent tout, et a parlé de
ses doutes aussi. Dans l’immensité de Bach, avec la contrainte des instruments historiques, le frottement
délicieux et parfois dangereux techniquement entre acoustique et électronique, Arandel a réussi à jongler
librement dans cette somme d’enjeux et de limitations : il y a pris beaucoup de plaisir