Depuis plus de 10 ans Samira Brahmia trace sa route dans le milieu de la musique du monde grâce à sa voix et sa personnalité à la force tranquille. Son passage dans l’émission « The Voice » où elle défendait « Haramtou Bik Nouassi », chanson d’amour du creuset arabo-andalou, puis dans « The Voice» MBC ont galvanisé un auditoire de chaque côté de la Méditerranée.
Un signe d’encouragement pour une chanteuse qui revendique son identité plurielle et l’ambition de bousculer les codes pour faire voyager son art hors de territoires assignés. Toute son histoire la porte vers cette multiculturalité. Née en France, elle grandi sous le soleil d’Alger suivant un parcours études : École polytechnique puis Sciences éco. Et si la fille d’Ahmed, connaît son patrimoine musical, elle est aussi influencée par les groupes Police, Genesis ou en- core Peter Gabriel.
Avec cet héritage multiple elle voue un culte autant à la reine de la chanson Hawzi, Fadela Dziria, qu’à de grands noms du jazz ou de la pop. Elle en pince pour le swing d’Ella Fitzgerald, le groove de Cheikha Rimitti, la fougue d’Édith Piaf, la saudade de Cesaria Évora. Elle a comme ses illustres ainées une voix dont le grain, la dynamique, la texture, rappelle celles dont on dit « qu’elles gué- rissent l’âme ». C’est en tête d’affiche que de nombreux professionnels devinent la palette de son talent lors des spectacles « Barbès Café », « Cabaret Tam Tam ». Samira a collaboré et partagé la scène avec l’Orchestre National de Barbès, Cheb Khaled, Ayo, Rachid Taha, Idir, Gnawa Diffusion, Sucheela Raman ou Justin Adams... Samira Brahmia fait preuve d’un talent d’interprète particulièrement incisif lorsqu’elle se réapproprie les chansons phares d’artistes illustres, de Joni Mitchell à Slimane Azem. C’est ce qui lui vaut d’être choisie pour le rôle principal dans « De SAS en SAS » premier long métrage de l’actrice césarisée Rachida Brakni.
Avec ce second album « Awa », composé au plus près de ses émotions, Samira Brahmia offre un aperçu fidèle de sa personnalité. Évoquant les trajectoires de Myriam Makeba ou de Cheikha Rimitti, elle revendique sa liberté de femme et son éthique d’artiste. Un album qu’elle a imaginé comme un tour de chant, jouant de l’intime et de la sensualité, de la gravité ou de l’humour, tricotant des écheveaux arabo-andalou, raï, africain, jazzy ou pop.
Pour ce répertoire, de brillants complices l’entourent dont Khliff Miziallaoua, Fred Soul, Meddhy Ziouche, Youssef Boukella, Karim Ziad, Zahir Amoura, Alain Debiossat, Hichem Takaoute, Djafar Ben Setti... Ces des treize titres, qui évoquent aussi bien l’abnégation des mères africaines, l’exil, l’altruisme, les ancêtres, la décennie noire algérienne, les réfugiés, que le désir et l’ivresse...
1ère partie : Carlos G Lopes
Depuis son dernier album "Kanta Pa Skece", l'artiste franco-capverdien Carlos G Lopes a confectionné, pour son retour, une série de nouveaux titres dans un bel album, "Azul", empli de poésie aux sonorités afro pop.
L’auteur-compositeur-interprète creuse un sillon qui lui ressemble dans un lien puissant entre le Cap-Vert, sa terre natale, et la France, sa terre d’accueil depuis l’âge de 10 ans.