Riche d’un bagage éclectique, Antonin Leymarie – qui navigue entre jazz, électro, musiques africaines, (post-)rock et musique contemporaine – s’est attaché à développer un langage hétéroclite, cherchant à dépasser toutes les limites pour atteindre des états de transe. Dans son aventure solitaire Hyperactive Leslie, tel un authentique homme-orchestre, il met en branle un dispositif percussif sur mesure, méthodiquement agencé pour permettre d’engendrer une musique à la fois spontanée et sophistiquée.
Éminemment organiques, ces sonorités ne sont produites ni par ordinateur ni par séquence préenregistrée. Elles résultent d’un dialogue fécond entre l’artiste et sa batterie, sur laquelle sont posés des bouts de métal, de gomme, des petites percussions cassées comme des karkabous utilisés dans la musique Gnawa, des tambourins, une vieille cithare… Tel un artisan, s’inspirant volontiers de l’esthétique techno et minimaliste, Antonin Leymarie nous plonge dans une expérience sensorielle libératrice.