Napkey

« Is this all better? » La question, glissée dans leur répertoire comme un manifeste discret, en dit long sur Napkey. Dans le brouhaha musical ambiant, le duo français refuse la résignation et oppose sa vision singulière : une pop électronique et lumineuse qui ose encore rêver, vibrer, surprendre. Une respiration nécessaire, où les synthés oscillent entre nostalgie d’hier et optimisme de demain, portés par une basse groovy qui pulse comme un cœur mis à nu. Benjamin et Justine composent une musique hybride et magnétique qui leur ressemble : les mélodies entêtantes des Strokes côtoient le groove de Todd Terje et les envolées cosmiques des Daft Punk. De cette généalogie éclectique naît une créature hybride et magnétique, un objet sonore résolument rétro-futuriste qui cultive l'art de l'évasion. Chaque morceau ouvre une porte vers un ailleurs peuplé d'arpégiateurs et de mélodies aériennes, ravivant cette émotion primitive qui nous rappelle pourquoi nous écoutons. Avec Andromeda, leur troisième opus aux millions de streams, le duo a imposé sa signature bien au-delà de l'hexagone, jusqu'à séduire les producteurs de la série Netflix Emily in Paris. La Boule Noire puis la Maroquinerie, toutes deux complètes, ont confirmé l'évidence : le public est prêt à les suivre dans leur odyssée. Aujourd'hui, c'est à La Cigale que Napkey pose ses machines. Une escale logique dans une trajectoire qui ne cesse de prendre de l'altitude. Là où certains morcellent, fragmentent, le duo choisit d'unifier : la nostalgie des eighties, la sophistication d'une pop électronique contemporaine et la puissance brute d’un live incandescent se fondent en un seul geste. L'embarquement est imminent, et cette fois-ci, l'horizon semble infini.